Vent
du sud
Vent
de folie
Le
Rhône se prend pour la mer
Il
vaguelette, il moutonne
Et
sur son dos nu qui frissonne
Viennent
se reposer les mouettes
Etourdies,
troublées, surprises
D'être
saisies en plein coeur
De
la ville aux tempes grises
Qui
traîne là ses langueurs
Vent
du sud
Vent
de folie
Le
Rhône se prend pour la mer
Quand
il claque de la langue
Il
se pense un goût salé
Il
fait le vaste, il s'arrange
Se
donne des horizons
Rève
de pays d'oranges
De
sable plus blanc que blond
Vent
de folie
Vent
du sud
Et
vent de cheveux fouettés
Vent
de regards balayés
Chassé
par des branches lourdes
Le
Rhône se prend pour le Rhône
Toujours
même et toujours autre
D'une
autre métamorphose
Tout
il peut et tout il ose
Jusqu'au
visage d'orage
Quand
la colère le tourmente
Vent
de folie
Vent
du sud
Et
presque vent d'épouvante
Tant,
que ce vent vous égare
Tant,
que la tête vous cogne
Comme
au réveil de l'ivrogne
Etourdi
par les lumières
Assourdi
de cris, de rires
On
demeure sans rien dire
Aggrippé
au pont de pierre
Charles
Valois 1983-2011
Il est vrai que le Rhône a de quoi inspiré ! Il est fort puissant majestueux mais sait aussi être calme et charmeur...
RépondreSupprimerMerci à l'Arahf!!!
Le Sylphe