Interdiction d'hiverner dans la darse pour les
petits bateaux habités !
Mais oui au remisage de bateaux vides...
discrimination de la part de la Métropole?
Ce 21 Septembre 2020, le nouvel élu en charge des fleuves à la
Métropole a refusé l'amarrage dans la darse Lyon-Confluence, à deux petits
bateaux-logement adhérents au Collectif Les Péniches de Lyon, 10 jours avant
leur entrée supposée dans la darse le 1er Octobre, alors qu'ils y hivernaient
depuis 2014.
Malgré nos argumentations irréfutables, il est resté figé sur ses
positions: pas de bateau habité dans la darse.
Aucune solution alternative n’existe sur
les rives de Lyon et de sa Métropole, la darse de Confluence est la seule
infrastructure laissant des places inoccupées tout au long de l’année pour les
petits bateaux.
Il faut savoir que l'hiver
(du 1er octobre à fin avril), la darse Lyon-Confluence, seule halte fluviale sous
gestion de la Métropole, est quasi vide.
Ces petits bateaux-logement
qui naviguent ou vont passer l'été dans un port privé, sont des lyonnais-es qui
travaillent, vivent et scolarisent leur enfant dans le quartier de la Confluence.
Chaque année depuis 2016,
le Collectif les Péniches de Lyon devait négocier pour qu'ils puissent obtenir
l'autorisation de s'y amarrer d'Octobre à Mai comme le prévoient les textes de
la gestion de la darse. Une fin heureuse était toujours trouvée en faveur de
ces bateaux habités.
Cette année, malgré les
nombreuses demandes écrites, aucune réponse n'ayant été apportée et le premier
octobre étant tout proche, le Collectif les Péniches de Lyon a de nouveau rencontré
avec la Métropole, l'incompréhension étant à son comble.
La réponse fut sans appel: "c'est non". À nos questions
mainte fois répétées: "pour quelles
raisons" aucune réponse claire n'a été apportée, sinon que la darse
n’avait jamais eu vocation à recevoir des bateaux habités !
A cela s’ajoute :
Des supposées
"nuisances sonores" dont les détails et plaignants ne nous ont pas
été communiqués. Pensez-vous vraiment que deux bateaux habités l'un par un
couple et l'autre par un couple avec un enfant de 4 ans seraient bruyants au
point de déranger les habitations des immeubles voisins ? Laissons donc de côté
ces supposées nuisances sonores qui ne sont pas crédibles.
L’évocation d’un "projet
politique" en cours a également été évoquée.
De quel projet
politique peut-il bien s'agir? Là aussi, mystère, aucune réponse n'ayant été
apportée.
Et pourtant, la dernière
délibération du conseil de Métropole de décembre 2019 spécifiait que des
autorisations pouvaient être accordées pour l'hivernage des bateaux (avec les
tarifs, les dimensions de bateaux etc). Le règlement de la darse prévoit cette
même possibilité.
Les délibérations passées
seraient-elles niées par le nouvel exécutif ? Aurait-il une animosité
particulière envers cette forme d'habitat alternatif ?
Quelle sont les réelles raisons
de cette incompréhensible décision sans concertation, quelques jours avant
l'ouverture supposée de la darse le 1er octobre pour les hivernages?
Les arguments en faveur de cet
hivernage de bateaux habités (non limités à ces deux bateaux) sont pourtant
nombreux pour la Métropole:
- une redevance de 1800€ par
bateau pour 7 mois, que payent chacun des bateaux à la Métropole, puisque la
présence des bateaux est bien prévue et soumise à une Autorisation d’Occupation
Temporaire payante. La Métropole n'a donc pas besoin d'argent?
- d'autre bateaux (commerciaux)
ont reçu une autorisation à l'année... Deux poids, deux mesures? C'est donc de
discrimination dont il s'agit là...
- le fait d'être sur le bateau
est une garantie que celui-ci est en sécurité. En l'absence de surveillance de
la darse en hiver, qui va surveiller les bateaux non habités?
- assurer la sécurité lorsque
quelqu'un tombe à l'eau la nuit ou encore quand un des bateaux entreposé là, se
met à gîter dangereusement suite à une avarie que personne ne pouvait constater
sinon un autre bateau habité... Expériences vécues!
- apporter un peu de vie à ce
quartier et à cette darse, vide en hiver, sinon les quelques bateaux
commerciaux et de tourisme sans personne dessus ni surveillance. N'est-ce pas
une bonne chose pour les habitants et les commerces du quartier?
- la participation active au
traditionnel "coup de balai dans l'eau" du Collectif les Péniches de
Lyon, auquel sont associés 19 associations, pour nettoyer la darse ses nombreux
déchets qui la polluent et auquel la Métropole n'a jamais participé. N'est-ce
pas une preuve que nous prenons soin de la darse?
Le Collectif les Péniches de Lyon, qui réunit une centaine de péniches
d'habitation et d'activités sur Lyon (Saône et Rhône) soutient totalement ces
deux petits bateaux et souhaite que la darse puisse s'ouvrir de nouveau, dans
la mesure de ses capacités, à d'autres bateaux habités en hiver, plutôt que de
rester désespérément vide. Cela apporte des ressources financières à la
Métropole et garantit que la vie sur l'eau existe encore, même en hiver.
Un recours
gracieux a été lancé auprès de la Métropole, le Défenseur des Droits a été
saisi, la Mairie du 2ème est informée (la Confluence est un territoire du 2ème
arrondissement), une pétition a été lancée (en ligne : https://www.change.org/desbateauxhabitésdansladarse
et sur papier en porte à porte
ainsi qu'auprès des comités d'habitants).
Des actions de soutien sur les
réseaux sociaux ainsi que sur place, vont démarrer dans les prochains jours.
Le nouvel éxécutif de la Métropole de Lyon avait-il vraiment besoin
créer ce conflit inutile?