Quel ne fut pas notre étonnement que d'y lire le prochain lancement d'une enquête publique concernant un programme décennal d'entretien du fleuve Rhône et de la rivière Saône.
Loué soit le dieu du fleuve, la grâce est enfin descendue sur nos gestionnaires du Grand Lyon !
Nous avons l'heur de penser que nos demandes ré-itérées y sont pour quelque chose...
De quoi il retourne exactement?
Le terme "haltes fluviales" étant susceptible d'interprétations, nous avons fait une recherche sur le site de la Préfecture du Rhône pour trouver le document de base (http://www.rhone.gouv.fr/content/download/16086/91861/file/avis_AE.pdf). Ce document émane de la DREAL (organisme d'Etat en charge de l'environnement), et donne avis sur l'opportunité et les conditions de ce programme d'entretien (et donc de dragages). Il y apparait nommément les problèmes rencontrés par les péniches logements quant à l'ensablement. Page 2 Chapitre 1-1 - Motivations du projet. Je cite "les bateaux de logement et autres activités touristiques sur des péniches stationnaires doivent également jouir d'un tirant d'eau suffisant".
Apparemment, nos emplacements sont donc bien considérés comme des haltes fluviales.
Fort de cette information plus complète, nous nous sommes mis en contact avec la personne mentionnée sur l'affichette, qui se trouve justement être le responsable des derniers dragages effectués au droit de nos bateaux.
Il a confirmé que "haltes fluviales" était bien le nouveau nom générique qui comprenent aussi les emplacements des bateaux logement, commerciaux, ceux des navettes, ceux de tourisme, la darse de la Confluence etc...
Ce programme d'entretien comprend bien les éventuels dragages des bords de la Saône et du Rhône, auxquels sont lié une étude permettant de remettre les sédiments propres dans le fleuve (pour boucher les fosses qui détournent le courant, à l'origine de l'ensablement selon notre propre étude remise au Grand Lyon en 2013, ce serait top!).
Il faut donc que ce programme se mette en place !
Les habitants du fleuve vous convient à vous rendre dans vos mairies pour mettre une appréciation positive sur le cahier d'enquête publique (pour la mairie du 6, le cahier sera disponible du 8 septembre au 10 octobre).
Un devoir d'entretien enfin assumé.
Outre l'espoir de pouvoir demeurer à nos emplacements et d'y flotter en paix, il est du devoir d'un concessionnaire de fleuve d'entretenir le "bien" qu'il a reçu en concession. Rappel: le Grand Lyon a demandé à Voies Navigables de France, une convention de superposition de gestion qui comprend des droits mais aussi des devoirs: voir http://penicheslyon.blogspot.fr/2013/04/rhone-trop-bas-peniches-echouees-mais.html
Au risque si non, de voir la modification progressive du lit de ces fleuves millénaires qui baignent Lyon, font sa beauté et sa réputation.
Oui, nous irons en nombre dire tout le bien de l'entretien et de l'anticipation que nous avons depuis plus de 10 ans appelé de nos voeux, plutôt que d'avoir à céder en urgence (avec moults réticences) aux demandes d'une association d'habitants, l'ARAHF en l'occurence.
Nous regrettons juste de n'avoir pas été informés, ni a forciori avoir été associés à cette entreprise...
Non mais j'y crois pas! ils veulent faire partir les péniches? Ce plan dont vous parlez va donc résoudre les problèmes d'ensablement? Bien sûr qu'un fleuve, ça s'entretient. et pas seulement pour les péniches qui y flottent, aussi parce que c'est le devoir d'une collectivité de s'occuper de ses fleuves. C'est dommage pour le Grand Lyon qu'il y en ait deux à Lyon !!! ;-)
RépondreSupprimerUne habitante du 6ème à Lyon qui aime se balader le dimanche que les berges
merci de votre commentaire et de votre humour, chère habitante du 6ème. La menace de faire partir les péniches avait déjà été exprimée il y a deux ans et voilà que ça recommence! C'est pourquoi ce programme, objet de l'enquête publique, est pour nous très important car il considérera le problème globalement et nous l'espérons, prendra en compte les causes bien connues de l'ensablement afin de diminuer les périodes de dragages. C'est ainsi qu'il faut gérer une collectivité: en anticipant! n'hésitez pas à aller dans votre mairie pour mettre un mot sur le cahier d'enquête !
SupprimerEnfin une lueur d'espoir pour que ce sujet de l'entretien des Berges soit abordé et traité correctement, après des années de mesurettes aussi coûteuses qu'inutiles, car prises en urgence.
RépondreSupprimerDes berges comblées de sédiments, avec de beaux (et très chers) Ducs d'Albe sans péniche, ce sera très agréable pour les promenades sur les berges -:(
Oui, Sylvie, je pense aux sommes importantes qui ont été investies pour créer les berges du Rhône et plus récemment les rives de Saône. Ces installations, comme les Ducs d'Albe (pieux métalliques contre lesquels s'appuient les bateaux) seraient ridicules sans... les bateaux!
SupprimerComme habitante de Lyon et profitant des berges magnifiques : Oui , Sylvie je soutiens ton avis .
Supprimerhé, combien vous payez pour être amarés là? sur le domaine public?
RépondreSupprimerLes bateaux logement du Rhône payent 3 600Euros/an de redevance d'occupation du domaine fluvial au Grand Lyon. Nous sommes "locataires" de nos emplacements et nous nous acquittons en bons citoyens de cette redevance, depuis pour certains plus de 30 ans.
RépondreSupprimerNous contribuons aussi à la sécurité et l'animation des berges, qualités que les promeneurs lyonnais et non lyonnais nous reconnaissent volontiers.
Les péniches font partie du patrimoine lyonnais, au vu des nombreuses cartes postales qui les représentent et il nous est agréable de les faire visiter aux passants lors des journées du patrimoine.
Je dois ajouter que nous nous occupons aussi de nettoyer les bords de l'eau des nombreux déchets qui s'y accumulent.
Ce serait bien dommage que les ducs d'Albe, plantés là à grands frais lors de l'aménagement des berges, pour y appuyer les péniches, ne soient plus que d'inutiles grands doigts morts sans les bateaux...
bon, d'accord, mais qu'est ce que vos 3 600E en regard de ce que dit dépenser le garnd lyon en dragages? j'ai lu sur le Progrès que le Grand Lyon a dépensé 577 000E entre 1990 et 2013 c'est à dire en 23 ans, soit 25 000E par an.
SupprimerAllez, cher anonyme, on va faire des comptes précis si vous le voulez bien.
SupprimerA- 577 000E, c'est le coût supposé de 7 dragages en 23 ans, soit en moyenne 82 400E par dragage.
B- 3 600E de taxe d'amarrage/an X 14 péniches = 50 400E par an payés par les péniches au Grand Lyon.
C- Si l'on considère, comme le montre bien notre étude (voir l'article , que la période entre deux dragages peut être de 10 ans, si les causes de l'ensablement sont prises en compte, on arrive à:
3 600E X 14 péniches X 10 ans = 504 000 Euros... largement de quoi financer un dragage complet, non?
bonjour
RépondreSupprimerj'ai eu la joie dans les années 80 d'avoir un premier chantier en tant qu'architecte et celui ci ce fut l'aménagement d'une péniche en logement pour le compte d'amis et clients. l'originalité d'un tel projet s'inscrit bien dans le regard urbain de la ville de Lyon. n'est t elle pas à la croisée de ses trois fleuves , le Rhone , la Saone et le Beaujolais ? Laisserait on le beaujolais s'encrasser jusqu'à devenir une infame piquette? par pitié Messieur et Mesdames du Grand Lyon soyez Grands et ne prenez pas de décision nulle à vouloir fazire disparaitre ce qui fait la joie de milliers de promeneurs : les berges du rhone ne seraient rien sans la référence visuelle qu’apportent ces péniches! il ne suffit pas de dépenser des millions d'euros pour créer un nouveau quartier et un musée sous le signe de la confluence pour se permettre de laisser à vaut l'eau l'entretien des deux fleuves je pense que cette décision de vouloir supprimer les péniches de l'environnement du 6eme arrondissement contenterait une certaine frange bien pensante que leur esprit chagrin ne supporte pas au même titre que les logements sociaux..." pouah quelle horreur!"
ces péniches font partie du patrimoine de nombreuses villes d'eau: que penseriez vous de supprimer les bateaux dans certains ports de plaisance je pense à Sanary que je connais bien quelle tristesse ce serait !imaginez aussi Lyon sans bateaux! ...
merci Madame Nabet. Heureusement, ce programme d'études permettra d'anticiper et prendre les choses sérieusement. L'entretien d'un fleuve, c'est un devoir pour une collectivité et les fleuves, à Lyon, c'est important. Même le Maire le dit !
SupprimerOn pensait que Lyon avait enfin retrouvé son fleuve et sa rivière, grâce aux berges, à confluence , au vaporetto....
RépondreSupprimerCe Blog nous rappelle deux choses , qu'il faut toujours être vigilant et ne pas s'occuper que de ce que l'électeur voit en surface mais aller plus loin et traiter vraiment le dossier au dessus et au dessous de la ligne de flottaison ...
AL
Merci de cette réflexion fort judicieuse, surtout quand on sait que le sous la ligne de flottaison, il y a le sable... et comme chacun sait, sous les pavés, la plage!
Supprimerles péniches c'est notre promenade du dimanche. s'il vous plait ne les enlevez pas !
RépondreSupprimerune habitante du 6ème
http://penicheslyon.blogspot.fr/2013/08/que-seraient-les-berges-du-rhone-sans.html
RépondreSupprimercliquez sur le lien ci-dessus
voici à quoi ressembleraient les quais du Rhône sans les péniches...
une saine et nécessaire initiative : réparer le bel ouvrage originel d'aménagement du fleuve, au lieu de le draguer de manière intempestives. Je soutiens les habitants des péniches, habitants du fleuve, lucioles des berges.
RépondreSupprimerHumm les lucioles des berges, en voilà une belle comparaison ! merci!
RépondreSupprimerça y est, l'enquête publique est largement positive. Les travaux d'entretien des fleuves va pouvoir commencer!
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