Cet hôtelier à Lyon n'a jamais apprécié la présence de péniches-logement, instaurée par son prédécesseur Roland Fulchiron, lors de la conception du projet des berges du Rhône. L'amarrage de péniches-logement y avait été prévu depuis l'origine, avec l'installation de Duc d'Albe pour qu'elle puissent s'y accoster.
Ce qui fut fait.
Il était une fois...
A cette époque, la reconquête des fleuves par les habitants de Lyon était déjà dans les tuyaux et Gérard Collomb eut l'intelligence de poursuivre ce projet, en demandant à VNF (Voies Navigables de France) en charge de la gestion et l'entretien des fleuves de France, une convention dite de "superposition de gestion", afin que le Grand Lyon soit en charge de l'exploitation et de l'entretien à la fois des berges du Rhône et aussi d'une largeur de 20m sur le fleuve.
C'est ainsi que le projet des berges est devenu réalité.
En prenant la charge de concessionnaire des berges, la collectivité devenait de facto concessionnaire des bateaux accostés sur toute la zone (bateaux commerciaux et bateaux logement), avec les taxes y afférant.
Une belle cagnotte en perspective !
Hélas! Roland Bernard n'avait pas pensé que la Collectivité, en sollicitant cette concession, doive non seulement entretenir les berges, mais aussi le fleuve...
Les berges, c'était simple à entretenir (cher mais simple, la terre ferme, le Grand Lyon devenu Métropole connait bien), mais l'entretien d'un fleuve, quésako???
Voilà que, Roland Bernard d'un coté, et les tous nouveaux services de la Logistique, du Patrimoine et des Bâtiments (!) de l'autre, se retrouvent en charge d'un fleuve et en découvrent les contraintes...
Hé oui!
Sur terre, l'entretien de bâtiments, de routes, de rues ou de trottoirs, c'est ravaler, nettoyer, boucher des trous, passer du bitume ou poser des pavés.
Sur un fleuve, il faut s'y connaitre un peu en hydrologie pour savoir qu'il faut nettoyer le fleuve des déchets et matériaux qu'il transporte et draguer tous les 10 ans environ, pour enlever les sédiments des bords et si possible les remettre au milieu, là où le courant peut les charrier sans qu'ils se déposent et réduisent inéluctablement la largeur du lit du fleuve.
"Ah mais non, c'est bien trop cher !" clame Roland Bernard.
Dans un récent article sur un journal lyonnais, il s'époumone: "
Depuis 1992, on a dû dépenser près de 600 000 € !"
En 23 ans donc.
Notons qu'on a gagné 100 000 € au passage puisque le chiffre devient 506 000 €, de la même bouche, sur un autre journal, à la même période... pas bien précis avec les chiffres et les dépenses publiques, Monsieur Bernard !
La division, cours élémentaire 1ère année:
• 600 000 € (admettons que ce chiffre que nous trouvons bien trop élevé pour être réel, soit juste... nous analyserons cela plus tard)
• Divisé par 23 ans
--> Égal 26 000 € par an en moyenne.
Mais ce que Roland Bernard oublie de dire, c'est que ce n'est pas gratuit pour les propriétaires de péniche de s'amarrer sur le Rhône à Lyon !
Ne parlons que des péniches logement.
Elles payent chacune quelques 3 500 € par an pour s'amarrer.
• Sachant qu'il y a 14 péniches logement sur le Rhône et qu'elles payent chacune 3500 € par an, combien cela rapporte-t-il à la Métropole en 1 an?
Réponse: 3 500 X 14 = 49 000 €/an de recette pour le Grand Lyon/Métropole (à rapprocher des 26 000 € de dépenses ci-dessus)
• Et maintenant, pour 23 ans? (période de référence de Roland Bernard affolé par sa dépense de "presque 600 000 €").
Hop, on fait une multiplication par 23
49 000 € X 23 = 1 127 000 € de recettes !
Allez on revient au CP pour la soustraction!
1 127 000 € de recette
moins "presque" 600 000 € de dépenses
--> égal un gain de 527 000 € pour la collectivité !
Alors, comment comprenez-vous que Roland Bernard affirme sans rougir que les péniches logement coûtent cher à la Collectivité ???
Cherchez l'erreur... Zéro en math Monsieur Bernard !
Nous ne chercherons pas plus loin la petite bête, mais nous rappelons à Monsieur Bernard que si l'entretien de chaque site urbain était conditionné à la recette générée par la taxe foncière de chaque habitant y demeurant, la place des Terreaux resterait encore longtemps sans travaux, l'implantation du tramway cours Charlemagne n'aurait pas vu le jour, pas plus sans doute que le tout à l'égout rue Lanterne...
... à suivre bientôt dans la même collection: "toute la vérité sur les coûts des dragages..."
600 000 euros, cela ne paraît en plus pas crédible.... peut-on en avoir confirmation? ou bien obtenir un devis négocié ?
RépondreSupprimeron s'en occupe ! attendez la suite!
Supprimerquelle nullité qui veut noyer son chien l'accuse de la rage ... dire que les peniches logements coutent cheres à la collectivité en face des chiffres réels il ferait mieux effectivement ce monsieur de prendre des cours de math et encore au cm1 on sait faire.... !!
RépondreSupprimer;-) merci car c'est promis, aucun d'entre nous n'a la rage !!
Supprimer3500x14 ?
RépondreSupprimeril y a 23 ans le tarif ne devait pas étre le méme !
Certes car tout augmente, y compris notre taxe d'amarrage. Mais là, on est bien dans une projection sur l'avenir concernant l'entretien du fleuve. Donc je réitère: en 23 ans, les 14 péniches du 6ème arrondissement rapporteront encore à la Métropole 1 127 000 Euros (si les taxes ne continuent pas à augmenter!). De quoi entretenir le fleuve, non?
SupprimerBen dîtes donc, il s'en passe des choses sur notre fleuve !
RépondreSupprimerLes péniches, au delà des calculs (financiers et politiques, oui car finance + politique = arithmétique loufoque), font partie intégrants d'une ville qui à la chance d'avoir un fleuve. Imaginez les quais déserts... Tristement nus..
Allez les mariniers.. Ne lâchez rien ! On est avec vous..
Alain
merci, ça fait du bien d'être soutenus!
SupprimerA 3 virgules près, c'est le même article que celui de septembre 2014
RépondreSupprimerhttp://penicheslyon.blogspot.fr/2014/09/toute-la-verite-et-rien-que-la-verite.html
vous lui en voulez vraiment hihihihi
euh... c'est plutôt lui qui nous en veut en se répandant sur les journaux que "nous lui coutons trop cher!!"
SupprimerQuand une affirmation de ce type est fausse, il n'est parfois suffisant de le dire une fois. Alors, on réitère !
Mais bravo, cher anonyme, je vois que vous êtes un fervent lecteur de notre blog ;-)
C'est une démonstration très ludique. Cependant il ne faut pas oublier la nécessité écologique des dragages. En effet à vouloir canaliser et contraindre le Rhône pour notre propre bénéfice, on en oublie notre obligation d'assumer ce que la nature d'un point de vue hydraulique ne peut plus faire, c'est à dire évacuer les sédiments. Ces mêmes sédiments qui à l'instar d'une bibliothèque, conservent la trace de nos pollution et de nos activités. Cela est contraignant et difficile à gérer. N'oublions pas que Lyon est une vaste confluence entre deux bassins versants (Rhône et Saône) et que la construction de notre agglomération s'est faite sur l'emprise marécageuse du fleuve et de la rivière (en vieux lyonnais cela s'appelle les Brotteaux ou les Lones). Draguer et assainir le lit du fleuve est certes une obligation contractuelle, elle est également une responsabilité pour la bonne gestion de notre bien commun. Ce qui ne se voit pas peut un jour resurgir !
RépondreSupprimerWalter Graci
Merci pour ce commentaire de spécialiste, M. Graci. En effet, nous ne pensons pas qu'à nous, habitants des péniches, notre discours concerne aussi l'avenir de notre fleuve qui est un Bien Commun. La Collectivité (ou à VNF) a le devoir de s'en préoccuper, pour le bien de tous.
SupprimerAllez le pénicheux, vous avez raison de vous battre. Je suis avec vous.
RépondreSupprimerMini Leyro
merci Mini Leyro, votre soutien nous réchauffe le coeur!
SupprimerGérard Collong réussi au fil des années à bien améliorer Lyon.Les péniches font parties du patrimoine lyonnais et embellissent le nouvel aménagement des quai du Rhône. Nous ne comprenons pas pourquoi elles seraient remises en questions .Ça serait vraiment dommage qu' elles disparaissent pour une fausse histoire de finances! De plus nous trouvons qu'elles contribuent à faire vivre et sécuriser les quais .On vous soutiens!!
RépondreSupprimerdes promeneurs et habitants du 6ieme
merci, vous êtes nombreux dans ce cas. Ensemble, rétablissons la vérité!
SupprimerTiens , si vous voulez, je vous fais le calcul sur 1 an:
Les péniches rapportent à la collectivité sur 1 an: 3 500€ X 14 = 49 000€
Les péniches coutent à la collectivité sur 1 an : 26 000€ (cout des travaux de 23 ans ramenés sur un an)
Bénéfice annuel pour la collectivité: 23 000€...
Merci pour votre article. Je comprends mieux désormais pourquoi il y a des plages qui apparaissent. Le dragage ne se fera t il plus ? Je suis surpris que la métropole opte pour cet option pour une question de budget.
RépondreSupprimerEn effet, laisser les plages s installer limite le cours du fleuve. N entendons pas fréquemment que les inondations sont dues à un mauvais entretien des fleuves ou des rivières ?
Devons nous attendre une catastrophe pour prendre des dispositions ?
Un habitant du 6eme
hélas, oui, nous ne nous battons pas seulement pour nous, amis aussi pour l'avenir du fleuve à Lyon!
SupprimerBonjour
RépondreSupprimerAvez vous une idée du coût d un dragage pour vérifier les sommes avancées ? Merci
Nous y travaillons et ce sera l'objet d'un prochain article! surprise surprise....
SupprimerJe comprends votre réaction. Vous payer une taxe, elle doit permettre d entretenir votre emplacement.
RépondreSupprimerNous payons bien, nous aussi, une taxe qui permet l entretien de nos trottoirs et stationnements devant notre immeuble.
George qui vous soutient
Oui, c'est pareil pour vous et pour nous, sauf que la collectivité ne connait rien à rien de l'entretien d'un fleuve!!
SupprimerLes péniches sont d'utilité publique tant pour la sécurité que pour le patrimoine. La métropole à des devoirs et des obligations, donc elle doit s'occuper correctement de son fleuve et de ses habitants. Nous vous soutenons dans votre combat. Arthur et Mireille. Habitant du 2e.
RépondreSupprimermerci! ça fait du bien un peu de bienveillance dans ce monde de brutes!
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