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dimanche 8 mai 2016

Feuilleton les péniches du Rhône: épisode 2, Balthazar

Balthazar est une péniche de gabarit Freycinet de 38,50 m de long et 5,05m de large. Elle a été construite en 1930 par les chantiers navals Franco-Belges de Villeneuve La Garenne.
le moteur Deutz d'origine
Elle est équipée du moteur d'origine : un bi-cylindres Deutz de type Humblold 2 temps, développant une puissance de 32 ch à 500trs/m couplé à un appareil de propulsion de type monte-et-baisse. 
hélice et appareil monte-et-baisse

Une vraie pièce de musée puisque c'est, à notre connaissance, le seul moteur de ce type encore existant.
Lors de la dernière navigation, hélas, l'hélice heurta un haut-fond et l'appareil fut perdu corps et biens. A cette heure, les propriétaires Geneviève et Paul cherchent encore un appareil de ce type, en vain... Ils devront hélas se résoudre à installer un appareil de propulsion moderne afin que Balthazar redevienne la péniche navigante qu'elle était avant l'incident. 

L'histoire de Balthazar
Le bateau faisait partie de la flotte Solvay de Strasbourg (Dombasle) et portait le N° 69...  un numéro prédestiné à venir s'amarrer dans le département du Rhône et sur le Rhône!
configuration d'origine appartement du marinier Solvay

Pendant quelques temps, il fut transformé en bateau-théâtre itinérant, avant d'être racheté par Geneviève et Paul en 1980. 
Balthazar du temps du bateau théâtre

Pendant 3 ans, il fut la résidence secondaire urbaine de la famille de Geneviève et Paul qui descendait le week end de leur ferme des Monts d'Or pour profiter des joies de la Saône, Balthazar étant alors amarré à Vaise et encore en mode bateau-théâtre.
C'est en 1983,  après le passage avec succès du permis de "capitaine-mécanicien" par les propriétaires, que le Plan d'Épargne Logement familial fut utilisé pour transformer Balthazar en lieu de vie. La péniche vint alors s'amarrer sur les quais du Rhône en janvier 1984. C'est ainsi que 20 ans après, la famille pu suivre avec attention et émerveillement la transformation des parkings bas-ports en jardin-voie verte.

La vie à bord
En ce temps là, les crues du Rhône, pas encore régulées par les barrages de la CNR, étaient mémorables!
Grosse crue, on prend l'annexe pour sortir de la péniche !
Plus d'une fois, Chloé, la fille aînée de Paul et Geneviève, dû se faire emmener à l'école avec la petite annexe, les bas-ports étant recouverts d'un bon mètre d'eau! 
Quand Lola naquit, elle se mit naturellement au diapason de la vie sur un bateau. La capacité d'adaptation des enfants est étonnante ! Très vite, elle couru sur le pont à 4 pattes puis sur ses deux jambes sans aucune crainte. Et quel étonnement quand la maitresse de l'école Créqui, demandant aux enfants de dessiner leur maison, vit le dessin de Lola ! Mais ce n'est pas une maison, ça, dit-elle! Et la petite fille d'inviter sa classe à venir voir sa maison-bateau !

au slipway
Le temps passe vite sur une péniche: les déplacements pour aller au slipway tous les 5 ans où tous les copains des parents et enfants sont réquisitionnés pour passer le Karcher et la peinture.
La navigation vers le chantier naval de St Jean de Losne où Balthazar fut doté d'un double fond pour remplacer l'ancien que les outrages du temps avait rendu poreux. Plaisir à nul autre pareil de remonter la Saône en écoutant Mozart sur la chaine Hifi, allongé sur le canapé à la proue pendant que le pilote se régale d'une recette maison !
Balthazar en navigation
Plaisir aussi des fêtes avec les voisins, des pots improvisés chez les uns et les autres, d'assister à la naissance des petits canards dans le bac à plantes de la terrasse.
Ou encore de devoir faire la chasse aux castors (enfin gentille chasse on vous rassure!) qui profitent d'une crue pour venir grignoter les arbres de la berge.

Plaisir du partage lors des visites organisées pendant les journées du patrimoine où nous ouvrons nos bateaux aux curieux de la vie sur le fleuve.

Plaisir enfin de voir se succéder les saisons, sur ce lieux immémorial qu'est notre beau fleuve Rhône.









4 commentaires:

  1. Solvay est à Dombasles (54) et non à Strasbourg sinon trés beau reportage

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    1. Bien vu, Montmartes! c'est en effet une erreur. Et comme vous avez l'air d'être bien renseigné, vous n'auriez pas une idée pour trouver l'appareil de propulsion qu'on recherche?

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  2. I had N° 120,,, and sailed it to St Gilles in 1976.

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  3. S 120... bien postérieur au 69 et pas le même appareil de propulsion hélas pour nous!
    On cherche toujours!

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