Depuis la belle réalisation des bas ports du Rhône à Lyon, les habitants des péniches subissent le revers de la médaille: des bandes de jeunes hantent ces lieux idylliques les nuits et notamment les vendredi et samedi soir.
Il faut que jeunesse se passe direz-vous.
Oui mais!
Quand des hordes enivrées se livrent à des exactions sans aucun contrôle, ça devient vraiment pénible! cris et hurlements, bagarres, jets de bouteilles sur les péniches, installations intempestives sur les terrasses des bateaux, mobilier des dites terrasses et poubelles envoyés par le fond, quand ce n'est pas des tentatives de détacher les amarres des bateaux... c'est tellement drôle une péniche qui part à la dérive!
Je vous invite à venir voir, le dimanche matin la rampe de skate des petits, jonchée de tessons de bouteilles, de canettes et de vomi. Les petits qui viennent s'amuser le dimanche à cet endroit ont bien du mérite! et ce n'est pas les brigades de nettoyage (extrèmement performantes), de Véolia qui me démentiront!
Lors de la dernière réunion de la commission de sécurité, nous avons informé les autorités de ces agissements, trouvant bien dommage que ces si beaux bas ports deviennent peu à peu des zones de non droit dûment répertoriées par ces bandes en mal de vivre.
A notre grand étonnement, nous avons découvert que les rondes de police se cantonnaient aux zones de bateaux commerciaux. Ces zones là étant bien surveillées, les bandes se replient du côté des bateaux logement qui ne bénéficient, elles d'aucune surveillance.
La municipalité de Lyon a voté un complément budgétaire pour installer dès cet été des caméras de surv... oh pardon de protection, sur les bas ports côté 6ème arrdt (entre le pont Lafayette et le pont Morand).
Espérons que cette mesure mettra fin à ces exactions, sans grand espoir d'ailleurs si les forces de l'ordre ne patrouillent pas en parallèle. Il faut savoir que la police municipale, qui passe régulièrement de jour (alors que la population des promeneurs familiaux ne pose aucun problème), est remplacée par la police nationale la nuit (plus précisément après minuit). Mais celle-ci ne juge pas les bas-ports comme zone suffisamment dangereuse pour y envoyer ses brigades. Alors, les habitants des péniches ont beau appeler le 17 (comme recommandé par la commission de sécurité), jamais un policier ne se déplace. Oh pardon, si! une seule fois, avec toutes les difficultés du monde car une fois enfin arrivés sur place (1H1/2 après notre appel), ils ont avoué ne pas pouvoir descendre sur le bas-port car ils n'ont pas la clé des "plots" qui en interdisent l'accès!!
Incroyable mais vrai!
Problème de société certes, mais à moins d'attendre que cette société aille mieux (et sa jeunesse avec), que fait-on pour limiter les dégats? peut être attend-on qu'un vrai accident se produise? N'oublions pas que tout près de l'eau, au sein d'une population totalement débridée, une noyade n'est pas à exclure!
