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samedi 13 avril 2019

le Pardon des Mariniers une tradition joyeuse!

Le Pardon des Mariniers, cette année, ce sera le dimanche 19 Mai à Lyon-Confluence.
Une fête qui rassemble tous les gens du fleuve, mariniers bien sûr, mais aussi associations proches du fleuve. 
Le Collectif les Péniches de Lyon y tiendra un stand, comme les années précédentes. 
Un monde fou venu des quatre coins de la France et d'ailleurs ! Toute la journée des animations terrestres pour les petits et les grands: kermesse pour les enfants (nœuds marins, pêche à la ligne, jeux traditionnels en bois); messe et visites commentées dans le Bateau-Chapelle « le Lien » (une exclusivité lyonnaise); démonstrations d’attelage par les chiens terre neuve et de sauvetage des jeux, joutes, bateaux pavoisés, concerts, défilé, ballades en bateau, essais gratuits de tous les ONNI (objets naviguant non identifiés!)...
Bref, tout pour découvrir les métiers de la navigation, du pilotage, du sauvetage. Une occasion d'une rencontre unique entre «gens d’à terre» et «gens d’à bord».

Petit retour historique sur le Pardon des Mariniers
Créé en 1958 par l'abbé Gousset, le Pardon national de la batellerie est une manifestation se déroulant traditionnellement, chaque année dans de nombreuses villes de France arrosées par un fleuve. La première édition eut lieu à Conflans Ste Honorine, capitale de la batellerie française. Son originalité tient dans sa nature commémorative à la fois civile et religieuse. Ses buts sont d'honorer le souvenir des anciens combattants de la batellerie morts pour la France et créer une manifestation en l'honneur de la communauté marinière souvent dispersée qui trouve ainsi une occasion de se réunir.

Le Collectif les Péniches de Lyon vous y donne rendez-vous!
 


dimanche 13 mars 2016

Histoire des ponts du Rhône: le pont de Lattre de Tassigny

Peu connaissent le nom de ce pont, souvent appelé "le pont du tunnel", qui ouvre l'entrée au tunnel sous la Croix Rousse en reliant la rive droite à la rue Duquesne rive gauche.
C'est le dernier pont au Nord, à voir abriter des péniches-logement en aval de sa rive gauche, quai de Serbie.
Un peu d'histoire.
En 1846, on jette un premier pont à cet endroit sur le Rhône. Autant vous dire qu'à cette époque, le tunnel sous la Croix Rousse n'existait pas, mais était déjà dans l'imagination fertile de Pierre Rambaud, alors Maire de Lyon. (Le tunnel fut inauguré en 1952).
Il s'agissait d'un pont suspendu en pierre, dit "pont égyptien" ou "pont Louis Philippe", en raison des huit colonnes égyptiennes qui supportaient les câbles du pont. Il était long de 200 m avec une chaussée de 4,80 m encadrée par deux trottoirs. Lors d'une crue survenue le 29 juin 1854, un bateau chargé de pierres, flottant à la dérive, vint heurter une des piles du pont qui s'effondra dans le Rhône.

En 1856, un nouveau pont est construit, avec seulement 5 piles (dont deux ont été récupérées de l'ancien pont) et une largeur réduite.  Appelé pont Saint-Clair,  il est renommé pont Vaïsse en 1931 en hommage à Claude-Marius Vaïsse, préfêt du Rhône à qui nous devons le percement de la rue Impériale, aujourd'hui rue de la République et le Parc de la Tête d'Or.
Des "plattes" (bateaux- lavoirs) étaient amarrées rive gauche, là où aujourd'hui sont amarrés les bateaux- logement du quai de Serbie. Oui, les berges du Rhône ont toujours été un lieu social très fréquenté et apprécié !

Le pont Vaïsse fut détruit en 1951 lors du percement du tunnel de la Croix Rousse, pour en reconstruire un nouveau dans l'alignement du tunnel et de la rue Duquesne, un peu en aval des anciens ponts qui aboutissaient, eux, sur la place d'Helvétie. 
Une plaque commémorative est d'ailleurs encore visible place d'Hélvétie.



Ce nouveau pont, face au tunnel, fut nommé Jean de Lattre de Tassigny, commandant l'armée de libération qui remontait le Rhône et qui a libéré Lyon. Construit en béton, long de 150 m et large de 25 m, c'est celui que nous utilisons aujourd'hui pour traverser de la rue Duquesne rive gauche dans le 6ème, vers le tunnel ou de part et d'autre, vers les quais rive droite.


jeudi 4 février 2016

Histoire des ponts du Rhône : la passerelle du Collège

La passerelle suspendue du Collège doit son nom au Collège vers laquelle elle tend, pour relier la rive droite du Rhône quai Jean Moulin par le passage Ménestrier, à la rive gauche, le quai Sarrail et juste en face, la rue Bugeaud. 
La passerelle permettait aux élèves du 6ème qui ne disposaient pas encore d'un lycée, de traverser le Rhône vers le Collège des Jésuites de la Trinité, devenu maintenant Lycée Ampère.
 
Elle offre une superbe perspective sur l'église St Pothin (rive gauche) et l'arche d'entrée du lycée Ampère (rive droite)

la perspective sur St Pothin
Et celle sur le lycée Ampère








Sa construction par la compagnie des ponts du Rhône commença en 1842,  sur la base de trois arches supportées par deux piliers de pierres taillées calcaires, ancrés sur des massifs d'enrochement et suspendue par des tirants de fer boulonnés. 
D'une longueur de près de 200 m, la passerelle est constituée de trois travées : une travée centrale d'environ 110 m de portée et deux travées latérales de 42 et 46 m d´ouverture. 
Des mascarons sculptés ornent chacun des pilônes en face interne.
En 1844, pendant sa construction, elle subit une rupture du boulon d'amarrage d'un câble et s'écroula, occasionnant la mort de 8 ouvriers qui y travaillaient ainsi que celle de l'entrepreneur Santil. Elle fut enfin terminée en 1845. La pile centrale porte encore une inscription commémorative de l'accident.

La passerelle fut dynamitée en 1944 par les Allemands lors de la dernière guerre, juste avant qu'ils quittent Lyon. Elle fut reconstruite pratiquement à l'identique, hors les sculptures d'entrée en forme de lions.

C'est en 1980 seulement que le paletage en bois fut remplacé par un revêtement gravillonné. En 1986, la structure porteuse en bois est remplacée par une structure en aluminium.

Ce qu'on vous dit rarement:
  • Ne vous étonnez pas, lorsque plusieurs personnes marchent d'un même pas sur la passerelle, de la sentir bouger. C'est normal, c'est cette souplesse qui fait sa solidité. Cependant, lors des grandes manifestations qui rassemblent un grand nombre de piétons, la passerelle est fermée par sécurité.
  • Les crues du Rhône charrient souvent des troncs d'arbres qui viennent s'amonceler et fragiliser ses larges piles qui doivent être dégagées régulièrement.
  • En aval du dernier pilier Est, l'épave d'un bateau coulé dans les années 50, le Neptune, et dont les restes sont encore visibles par eaux claires, juste en amont de la péniche logement Nid d'Amour.
  • Une plage s'est formée en amont rive gauche, provoquée par le bris d'épis rocheux sub-aquatiques très anciens, lors de prélèvement de graviers en fond de chenal en 1985. Une bonne partie de l'ensablement actuel de la rive gauche est dûe à ces prélèvements intempestifs. En toute logique, ces épis, destinés à canaliser le courant au centre du fleuve devraient être ré-implantés pour réduire l'ensablement.
  • Pour le 8 décembre, un feu d'artifice est tiré de la passerelle, organisé par la mairie du 6ème.

Les amoncellements de troncs fragilisent les piliers

L'épave du Neptune repose juste sous le pilier Est (rive gauche)


lundi 11 janvier 2016

Histoire des ponts du Rhône: le pont Morand

Notre pont Morand a subi bien des vicissitudes au fil des temps !
C'est le deuxième pont construit sur le Rhône après celui de la Guillotière. Jusqu'en 1763, relier la rive droite et la rive gauche du Rhône passait par un bac à trailles.

Le premier pont a été construit en 1771 par l'architecte-urbaniste lyonnais Jean-Antoine Morand. 

Il s'agissait d'un pont à péage comme c'était la coutume dans ces années là et ce jusqu'en 1865.  On distingue sur la photo les tours de gardiennage en sortie (ou entrée) de pont.



 Ses 17 arches en bois étaient toutes indépendantes les unes des autres si bien que si l'une était détruite, le pont tenait bon cependant. Mais il est vrai que ce grand nombre d'arches, imaginées pour résister au fleuve en furie, était un sérieux obstacle pour la navigation, d'autant que les bateaux à cette époque étaient tirés par des chevaux depuis le chemin de halage (emplacement actuel de nos berges du Rhône).
Sur la photo ci-dessous, on voit une "platte" (bateau-lavoir) amarrée rive droite du pont.


Ce pont moult fois rafistolé, devenu trop étroit pour le trafic des charrettes, aura cependant résisté à bien des crues. Il est remplacé par une belle construction en pierre en 1890, à l'initiative du Conseil Municipal dont le maire était alors Antoine Gailleton, sur le même style que le pont Lafayette.


 Il est partiellement détruit en 1944 lors de la dernière guerre. L'arche centrale détruite fut remplacée par une passerelle en bois. C'est seulement en 1948 que l'arche fut reconstruite pour être de nouveau apte à la circulation en 1948 et y faire passer une ligne de tramway.


construction du nouveau Pont Morand
En 1974, ce beau pont est démoli pour le remplacer par l'actuel pont en béton dont l'épais tablier permet d'y faire passer le métro. Il sera inauguré en 1976 par le Maire Louis Pradel (surnommé Monsieur béton!). 

Le pont a été légèrement déplacé au Nord, pour relier directement la place Maréchal Lyautey (autrefois place Morand), à la place Tolozan.

On peut encore admirer le dernier pilier d'assise de l'ancien pont, rive gauche, sur lequel une rampe de skate a été aménagée. Et si vous regardez bien depuis le pont actuel, lorsque l'eau est claire, vous pourrez apercevoir au fond les ruines des anciennes piles, toujours côté rive gauche, aval du pont actuel.


De tous temps, les rives du fleuve ont été le lieu d'activités de loisir ou de travail. C'est ici que se rassemblent les lyonnais, en prise directe avec leur fleuve.
 
À présent, les péniches-logement sont amarrées de part et d'autres du pont actuel et continuent à faire vivre les bas-ports du Rhône où les lyonnais aiment à venir se promener.


Sources: Archives municipales

vendredi 28 décembre 2012

Impressionnant !

Voici deux photos récupérées de la photothèque Solvay : la péniche N° 98  de la flotte Solvay (flotte dont Balthazar est issue),  est en fâcheuse (très fâcheuse) position...


samedi 2 juin 2012

Histoire de la Croix des Mariniers

La croix des mariniers était traditionnellement dès la fin du 18ème siècle, posée en figure de proue sur les péniches de transport. Chaque marinier pouvait créer manuellement sa propre croix, en respectant bien sûr les symboles constitutifs, mais en rajoutant sa touche personnelle, celle de sa propre histoire.
Riche de symboles, mêlant étroitement ceux de la religion chrétienne et ceux, plus profanes,  de la batellerie, elle est l'élément constitutif du bateau-chapelle Le Lien à Lyon.
Petites explications:
- le bateau à fond plat comme toutes les péniches
- le coq, symbole du travail mais aussi celui qui chanta 3 fois lors du reniement du Christ
- le ciboire et le calice: ceux du Christ, mais aussi la quête de perfection de tout marinier
- les palmes: les rameaux du christianisme, mais aussi le végétal symbole de l'eau
- les outils (tenaille, marteau, glaive-couteau à trancher, lance-gaffe) à la fois ceux de la passion du Christ, mais aussi outils nécessaires au batelier
- le pichet et tonnelet: le vin symbole alchimique et du bon vivre
- la main: main de justice, mais aussi celle qui hâle
- la lune et le soleil: yin et yang, mais aussi horaires du travail et du repos
- les dés: ceux que les soldats utilisèrent pour jouer la tunique du Christ, mais aussi jeu traditionnel des mariniers à la veillée
- l'échelle: celle de Jacob, certes, mais aussi celle permettant aux mariniers de débarquer.
Un conseil: allez visiter le bateau-chapelle de Lyon Port Rambaud ( il n'existe que 2 bateaux-chapelle en France) et si l'histoire de la batellerie vous passionne allez jusqu'au Musée des Mariniers de Serrière (Rhône).


samedi 10 décembre 2011

la légende de St Nicolas, patron des mariniers

Un 6 décembre de l'an 1123, St Nicolas arrive dans une auberge pour y passer la nuit. L'aubergiste est un homme mauvais, qui a pour habitude de battre ses trois enfants. Cette nuit là, il les punit pour avoir osé manger un morceau de viande et les enferme au saloir, avec l'intention de les découper en morceaux le matin venu, les saler et les servir comme viande à ses clients.
Pendant la nuit, St Nicolas force la porte du saloir, place les trois enfants dans une cuve de bois et les emporte jusqu'à la rivière voisine où il laisse flotter la cuve au fil de l'eau.
Un peu plus loin, vit sur leur bateau un couple de mariniers qui, apitoyés, les recueille.
St Nicolas fait apparaître une bourse pleine de pièces d'or pour les mariniers qui élevèrent les trois petits comme leurs enfants. Ils devinrent eux mêmes mariniers et chaque 6 décembre, ils feront une fête en l'honneur de St Nicolas.

mardi 25 octobre 2011

Sujets bateaux: un nouvel ouvrage sur les bateaux à Lyon

La maison du fleuve Rhône vient d'éditer un livre passionnant et très bien illustré, dans la collection EMCC - mémoire-patrimoine- histoire et société. Son auteur: Romain Charbonnier

mercredi 25 mai 2011

Pardon des mariniers

Comme chaque année, a lieu la fête du Pardon des Mariniers quai Rambaud.
Rassemblement de gros bateaux, comme cette année le Magnum, une péniche de grand gabarit: 135m de long, 15 de large, qui stationnait pour la circonstance en travers de la Saône. Impressionnant!
*notons que le transport fluvial est en train de reprendre du service, car c'est le transport le plus écologique qui soit pour les marchandises de gros volume
Et puis la messe dominicale sur le bateau-chapelle Le Lien et la bénédiction des bateaux, suivie de réjouissances plus profanes comme des joutes ou des démonstrations de chiens de sauvetage.
Cette manifestation a pour origine celle des marins qui, avant leur grand départ vers les mers lointaines, se mettaient en règle avec Dieu, la communauté et leur famille. Cette tradition s'est étendue aux voies d'eau à l'époque du halage. Une tradition, enracinée dans l'histoire populaire, qui réunit toute la communauté d'à bord et d'à terre dans une grande convivialité.
A ne manquer à aucun prix!