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samedi 31 août 2019

les castors sont de retour sur la rive gauche du Rhône

Bonne nouvelle pour l’environnement et la vallée du Rhône, le castor d’Europe est de retour. Même dans Lyon, sur les rives du Rhône, on peut les soirs d'été admirer ces animaux en bordure du fleuve.

Petit historique
Entre le 17e et la fin du 19e siècle, la population de castors s’est réduite considérablement en France, à tel point qu’il a failli complètement disparaître.
Au début du 20e siècle, le nombre de castors dans le département du Rhône était estimé à quelques dizaines d’individus.
Dès 1909, des mesures ont été prises pour sauvegarder l’espèce dans le sud du département. En 1968, la protection du castor a été étendue au niveau national.
Ces mesures ont porté leurs fruits et désormais on estime la population de ce sympathique rongeur entre 14.000 et 16.000 animaux sur l’ensemble du territoire français.
Il est cependant difficile de connaître avec précision le nombre de castors présents sur une région donnée car l’animal est discret et ne se laisse pas approcher facilement.


Identité du castor*

Le castor est le plus gros rongeur d’Europe. Il peut mesurer jusqu’à un mètre et peser une trentaine de kilos. Il se protège du froid grâce à son pelage imperméable très dense et à sa queue où il stocke de la graisse. Il vit dans des cours d’eau permanent qui doivent avoir au moins 60 centimètres de profondeur et s’abrite en construisant une hutte de branchages ou un terrier dont l’accès se fera exclusivement sous l’eau.

Le castor est fait pour l’eau. Une fourrure épaisse et imperméable, une queue plate pour en battre la surface (et alerter ses congénères), des yeux, des oreilles et un museau sur un même axe pour observer les alentours au ras des flots, des pattes arrière palmées…

Son alimentation se compose essentiellement d’écorce de saule et de peuplier mais il peut aussi manger des herbes et des plantes aquatiques.


Castor, vallée du Rhône
Le castor est farouche et discret. Il faudra donc s’armer de patience pour avoir la chance d’en apercevoir un.
C’est un animal nocturne qui sort à la tombée de la nuit. Il est donc plus facile de le voir en été lorsque les journées sont plus longues.
Sa présence se manifeste par des arbres abattus récemment (taillés en forme de crayon) ou par des troncs à moitié entamés.
S’ils peuvent travailler en commun, les castors sont des créatures territoriales et très familiales. La cellule est constituée du père, de la mère et des bébés des deux générations : ceux de l’année en cours et ceux de l’année précédente. L’accouplement a lieu en février, souvent sous l’eau, face à face. La femelle met bas deux à quatre petits en juin. Il n’y a qu’une seule portée par an.

Observation à Lyon sur la rive gauche du Rhône
Un habitant de péniche du Rhône a réussi à tourner cette video un soir :


Le journal Le Progrès avait aussi signalé cette observation: 
https://www.leprogres.fr/rhone-69-edition-lyon-metropole/2018/05/31/observez-le-pere-tranquille-des-rivieres
 
 
 

*Merci au site "on the rhone" pour ses précieux renseignements

jeudi 26 janvier 2017

La faune du Rhône

Les habitants des péniches sont aux premières loges pour observer la faune du fleuve.
Ils en prennent grand soin, même si parfois ils râlent en voyant les castors grignoter les arbres de la ripisylve. Alors, il faut grillager les troncs vite vite pour ne pas voir les arbres dégringoler !


Voici quelques spécimens parmi les plus remarquables.

Les poissons d'abord!
Pas bêtes, il se réfugient entre les péniches et la berge pour ne pas subir les attaques affamées des cormorans.

Des milliers de poissons entre les péniches et la berge - photo de Jérome

Le  cormoran est un oiseau plongeur qui peut rester jusqu'à une minute sous l'eau et avale 400 gr de poisson par jour, soit 164 kg en un an et 50 fois son propre poids. C'est en cela un prédateur!
le cormoran prend son envol - photo de Julien

 Il y a aussi des hérons cendrés qui se perchent sur nos amarres et surveillent les mêmes poissons... ah la la sale temps pour les poissons!
un héron cendré qui dort tranquillement
Et puis, récemment, un martin-pêcheur aux couleurs éclatantes... encore un qui aime bien les poissons!
un martin-pêcheur avec sa proie
Côté canards, il n'en manque pas. Ils ont coutume de pondre leurs oeufs dans nos jardinières et à l'éclosion, ils sautent dans l'eau comme si ils avaient fait ça toute leur vie (et pourtant c'est haut une péniche!).

Venu d'on ne sait où, un canard mandarin cohabite gentiment avec les canards de nos contrées. Comme quoi, oui oui oui, migration peut rimer avec vivre-ensemble!

le canard mandarin et son copain (ici une femelle col-vert)

Passons aux rongeurs maintenant!
Peu de rats communs sur les bords du Rhône, mais des ragondins (famille des castors et pas des rats!), ces merveilleux animaux à la fourrure dense et brillante sont herbivores essentiellement , mais ne dédaignent pas les moules d'eau douce.
ragondin qui se régale des petites herbes


Et puis, je vous avais promis les castors. Ils sont énormes :  1 bon mètre de long sans la queue. Ils arrivent en général le soir venu et adorent croquer les écorces de saules. Pas sauvages du tout, vous les chassez mais ils reviennent de plus belle une fois que vous avez le dos tourné! 
C'est pour les arbres que c'est le sale temps avec eux! 
On a même vu un chien se précipiter à l'eau pour tenter d'en attraper un, mais le castor ne s'est pas laissé impressionner. Il s'est éloigné d'un coup de queue et est revenu, cinq minutes après que le chien tout penaud ait abandonné!
castor à l'affut d'un beau saule bien croquant!

et voilà le travail!
Bon, on n'oublie pas les cygnes qui sont légion et chaque matin, tapent du bec sur la coque de nos bateaux, côté fenêtre de la cuisine, pour récolter le bout de pain du petit-déjeuner. Attention, ils ne sont pas très sympa et n'hésitent pas à vous chopper le doigt avec le bout de pain!
 
Au printemps, les petits cygnes naissent. Il sont transportés sur le dos de leur maman et vont rester gris pendant encore quelques mois, avant de prendre leur belle couleur blanche immaculée.