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samedi 24 octobre 2020

Le Coup de Balai dans l'Eau 2020

Samedi 24 Octobre, nous nous sommes retrouvés pour la 6ème édition du Coup de Balai dans l'Eau près de la capitainerie de la darse Confluence.

Cette année, ce sont 16 associations (plongeurs, écologie, environnement) qui ont participé à ce Coup de Balai avec le Collectif les Péniches de Lyon, auxquels s'étaient joints des citoyens engagés et des habitants de la Confluence, soit une bonne centaine de participants motivés par la qualité de l'eau.

Nous avions constitué des équipes de 6 personnes pour respecter les consignes sanitaires.

Chacun avait son matériel: les plongeurs leur équipement et des aimants pour localiser et remonter les déchets au fond de la darse; les habitants des péniches avec leur annexe (hors bords, canoés, barques) ont sillonné la Saône armés d'épuisettes et de pinces et les gens "d'à terre" pour les bords de la rivière.

À noter et à saluer: deux équipages de volontaires de VNF (Voies Navigables de France) étaient de la partie avec leurs bateaux.


« Résultat des courses » :
Au total 3 tonnes de déchets dont: 70 trottinettes, 3 vélos, 2kg de capsules, 220kg de bouteilles de verre, 1kg de mégots. Le reste n'a pas été pesé : canettes alu; bouteilles plastique; gobelets plastique; ferrailles diverses (barrières, tuyaux, morceaux de moteur non identifiés).
En plus par rapport à l'an dernier: des masques en quantité pharamineuse...
Et une valise pleine de vêtements !!

Tout a été trié et embarqué dans les deux bennes commandées pour la circonstance (payantes alors qu'il s'agit là d'un service public normalement pris en charge par la Métropole!)

Le Maire du 2ème était là une bonne partie de la matinée pour nous encourager.


 

Une entrée en fanfare!

Ce fut aussi l'occasion pour les deux petits bateaux du Collectif, d'entrer se réfugier dans la darse malgré l'interdiction incompréhensible qui leur avait été formulée par les services de la Métropole (voir article ICI).

Fortement impactés par les vents violents de la tempête Barbara, ils ont décidé, avec le soutien du Collectif, que le danger était trop important pour continuer à "squatter" des emplacements sur la Saône ou le Rhône non adaptés aux petits bateaux, alors que la darse est... vide!

Ils sont entrés sous les applaudissements, mais ne se font pas d'illusion... l'animosité des services de la Métropole vis à vis des bateaux habités (apparemment opposée à l'habitat alternatif) n'en sera pas calmée pour autant et ils se préparent à recevoir dès lundi un huissier et une contravention dite "de grande voirie".

Ceci malgré les interventions du Député de la circonscription et du Maire du 2ème (dont dépend le quartier), auprès du Président de la Métropole.

 


À suivre!!

jeudi 1 octobre 2020

Interdiction d'hiverner dans la darse pour les petits bateaux habités !

 

Interdiction d'hiverner dans la darse pour les petits bateaux habités !

Mais oui au remisage de bateaux vides... discrimination de la part de la Métropole?

 

Ce 21 Septembre 2020, le nouvel élu en charge des fleuves à la Métropole a refusé l'amarrage dans la darse Lyon-Confluence, à deux petits bateaux-logement adhérents au Collectif Les Péniches de Lyon, 10 jours avant leur entrée supposée dans la darse le 1er Octobre, alors qu'ils y hivernaient depuis 2014.

Malgré nos argumentations irréfutables, il est resté figé sur ses positions: pas de bateau habité dans la darse.

Aucune solution alternative n’existe sur les rives de Lyon et de sa Métropole, la darse de Confluence est la seule infrastructure laissant des places inoccupées tout au long de l’année pour les petits bateaux.

Il faut savoir que l'hiver (du 1er octobre à fin avril), la darse Lyon-Confluence, seule halte fluviale sous gestion de la Métropole, est quasi vide.

Ces petits bateaux-logement qui naviguent ou vont passer l'été dans un port privé, sont des lyonnais-es qui travaillent, vivent et scolarisent leur enfant dans le quartier de la Confluence.

Chaque année depuis 2016, le Collectif les Péniches de Lyon devait négocier pour qu'ils puissent obtenir l'autorisation de s'y amarrer d'Octobre à Mai comme le prévoient les textes de la gestion de la darse. Une fin heureuse était toujours trouvée en faveur de ces bateaux habités.

Cette année, malgré les nombreuses demandes écrites, aucune réponse n'ayant été apportée et le premier octobre étant tout proche, le Collectif les Péniches de Lyon a de nouveau rencontré avec la Métropole, l'incompréhension étant à son comble.

La réponse fut sans appel: "c'est non". À nos questions mainte fois répétées: "pour quelles raisons" aucune réponse claire n'a été apportée, sinon que la darse n’avait jamais eu vocation à recevoir des bateaux habités !

A cela s’ajoute :

Des supposées "nuisances sonores" dont les détails et plaignants ne nous ont pas été communiqués. Pensez-vous vraiment que deux bateaux habités l'un par un couple et l'autre par un couple avec un enfant de 4 ans seraient bruyants au point de déranger les habitations des immeubles voisins ? Laissons donc de côté ces supposées nuisances sonores qui ne sont pas crédibles.

L’évocation d’un "projet politique" en cours a également été évoquée.

De quel projet politique peut-il bien s'agir? Là aussi, mystère, aucune réponse n'ayant été apportée.

Et pourtant, la dernière délibération du conseil de Métropole de décembre 2019 spécifiait que des autorisations pouvaient être accordées pour l'hivernage des bateaux (avec les tarifs, les dimensions de bateaux etc). Le règlement de la darse prévoit cette même possibilité.

Les délibérations passées seraient-elles niées par le nouvel exécutif ? Aurait-il une animosité particulière envers cette forme d'habitat alternatif ?

Quelle sont les réelles raisons de cette incompréhensible décision sans concertation, quelques jours avant l'ouverture supposée de la darse le 1er octobre pour les hivernages?

Les arguments en faveur de cet hivernage de bateaux habités (non limités à ces deux bateaux) sont pourtant nombreux pour la Métropole:

- une redevance de 1800€ par bateau pour 7 mois, que payent chacun des bateaux à la Métropole, puisque la présence des bateaux est bien prévue et soumise à une Autorisation d’Occupation Temporaire payante. La Métropole n'a donc pas besoin d'argent?

- d'autre bateaux (commerciaux) ont reçu une autorisation à l'année... Deux poids, deux mesures? C'est donc de discrimination dont il s'agit là...

- le fait d'être sur le bateau est une garantie que celui-ci est en sécurité. En l'absence de surveillance de la darse en hiver, qui va surveiller les bateaux non habités?

- assurer la sécurité lorsque quelqu'un tombe à l'eau la nuit ou encore quand un des bateaux entreposé là, se met à gîter dangereusement suite à une avarie que personne ne pouvait constater sinon un autre bateau habité... Expériences vécues!

- apporter un peu de vie à ce quartier et à cette darse, vide en hiver, sinon les quelques bateaux commerciaux et de tourisme sans personne dessus ni surveillance. N'est-ce pas une bonne chose pour les habitants et les commerces du quartier?

- la participation active au traditionnel "coup de balai dans l'eau" du Collectif les Péniches de Lyon, auquel sont associés 19 associations, pour nettoyer la darse ses nombreux déchets qui la polluent et auquel la Métropole n'a jamais participé. N'est-ce pas une preuve que nous prenons soin de la darse?

 

Le Collectif les Péniches de Lyon, qui réunit une centaine de péniches d'habitation et d'activités sur Lyon (Saône et Rhône) soutient totalement ces deux petits bateaux et souhaite que la darse puisse s'ouvrir de nouveau, dans la mesure de ses capacités, à d'autres bateaux habités en hiver, plutôt que de rester désespérément vide. Cela apporte des ressources financières à la Métropole et garantit que la vie sur l'eau existe encore, même en hiver.

Un recours gracieux a été lancé auprès de la Métropole, le Défenseur des Droits a été saisi, la Mairie du 2ème est informée (la Confluence est un territoire du 2ème arrondissement), une pétition a été lancée (en ligne : https://www.change.org/desbateauxhabitésdansladarse

et sur papier en porte à porte ainsi qu'auprès des comités d'habitants).

Des actions de soutien sur les réseaux sociaux ainsi que sur place, vont démarrer dans les prochains jours.

Le nouvel éxécutif de la Métropole de Lyon avait-il vraiment besoin créer ce conflit inutile?

mercredi 20 mai 2020

Le renouveau du fret par la voie d'eau


En tant qu'habitants des fleuves, nous nous sentons concernés par la voie d'eau, c'est bien naturel. Alors nous nous sommes penchés sur le transport fluvial, hélas trop méconnu en France, et pourtant!
Le transport fluvial est le plus ancien moyen de transport au monde. 
Depuis le Moyen-Âge, il est la cause des choix d'implantation et l'extension de grandes villes, celles baignées par des fleuves, comme Lyon. 
C'est aussi grâce au transport fluvial, par la création des "chemins de halage" à l'époque où la motorisation n'existait pas, que nous avons un accès facile aux berges des fleuves.
La voie fluviale, ce moyen de transport historique a été petit à petit délaissé au profit du transport par camions et ferroviaire. 
Serait-ce temps aujourd'hui, de lui redonner sa juste place?
 
Le transport fluvial méconnu en France et pourtant...
Quoi de plus efficace pour des marchandises de gros tonnage comme les matériaux ou les céréales, qu'un bateau de gros gabarit (3 500 tonnes transportées), voire une simple péniche Freycinet (400 tonnes)! voir ici
Le transport fluvial représente 7,4 milliards de tonnes-kilomètres (t-km), soit environ 3,7% de l'ensemble du trafic terrestre national.
Le réseau fluvial en France de 8 500 km de voies d'eau navigables (fleuves et canaux), est le premier en Europe par sa longueur. Malgré cela, ce mode de transport est beaucoup moins développé en France que dans les autres pays d'Europe (Allemagne: 64 M t-km, Belgique 8,75 M t-km), Pays-Bas (45 M t-km). 


Cela est dû à la faiblesse des interconnexions entre les bassins fluviaux français et ceux de nos voisins. De nombreux projets ont été hélas abandonnés:
- le projet Rhin-Rhône, abandonné en juin 1997 par D. Voynet, Ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement de l'époque. 
- la liaison Seine-Est a fait l'objet d'études dans les années 1990, sans suite concrète.  
- la liaison Rhin-Danube avec le bassin Rhône-Saône n'a jamais vu le jour malgré les nombreux projets pourtant annoncés depuis plus de 20 ans.
-un tracé de la Saône à la Moselle, parallèle au canal des Vosges actuel a été en projet il y a 5 ans, mais resté sans suite... 
- une écluse a même été construite à grands frais dans cet objectif au Nord de Lyon, sur le Rhône amont dans les années 80... elle n'a jamais servie et est à présent inutilisable... 

Un renouveau?
La plus grande partie du réseau fluvial, soit 6 800 km a été confiée par l'État à VNF (Voies navigables de France), établissement public créé en 1991 pour gérer le réseau des voies navigables en France. 
Le patrimoine fluvial géré par VNF comprend 3 800 km de canaux, 2 900 km de fleuves, 419 barrages et 1 602 écluses. VNF et les principaux acteurs en France militent en faveur d'un redéploiement de l'utilisation de la voie d'eau. C'est ainsi que le trafic fluvial de frêt a pour la première fois depuis 40 ans, augmenté de 8% en 2019 en tonnes transportées. 
En 2019 également, un partenariat a été conclu avec EDF au terme duquel EDF s’engage à étudier systématiquement une solution fluviale et/ou fluvio-maritime pour l’ensemble de ses transports, en particulier pour l’acheminement de pièces lourdes, indivisibles et de grandes dimensions, à destination ou en provenance des sites de production, de maintenance ou de distribution d’électricité.


Un moyen de transport de fret bien plus écologique que le transport par camions.
Certes, le transport fluvial utilise à ce jour encore la motorisation diesel qui est certes polluante.
Mais si l'on considère la pollution à la tonne transportée, une péniche de grand gabarit est bien moins polluante que les camions. Une étude comparative menée en 2009 par VNF à l'aide d'un éco-calculateur a démontré qu'en moyenne, un convoi fluvial (2 péniches) transporte 5 000 tonnes, soit autant que 5 trains complets ou 250 camions. En termes de pollution, le convoi par voie fluviale consommerait 3,7 fois moins de carburant classique (diesel) que la route et polluerait quatre fois moins. Voir ici.

Réduire l'impact de la motorisation des péniches de transport
Aujourd'hui, les expérimentations fleurissent en matière de motorisation : l'utilisation du GNL (gaz naturel liquéfié), avec des stations d'approvisionnement des péniches sur les fleuves (alors qu'auparavant, le GNL devait être transporté par camion jusqu'aux ports fluviaux). Mais le GNL, s'il émet moins de GES, est supposé rejeter des particules fines autant qu'un diesel.
Les chercheurs se tournent donc vers les moteurs à hydrogène. En effet, le bateau est le véhicule idéal pour embarquer à la fois le système de production de l'hydrogène (combustible) et la pile à combustible (moteur électrique).  Des expérimentations sont en cours à Birmingham: un moteur diesel avec son réservoir de fuel ont été remplacés par un moteur électrique à haut rendement, une batterie d’accumulateurs électriques pour l’alimentation de pointe et une pile à combustible avec un accumulateur à hydrogène pour recharger les accumulateurs électriques. 
À Paris, avec le programme H2Ships, la même expérimentation est en cours depuis Juillet 2019, menée par le Syctom qui envisage de convertir à l’hydrogène une partie de sa flotte de barges en charge de l’acheminement des déchets sur la Seine. La mise en oeuvre est prévue pour 2022. 
À Lyon, une station de recharge pour moteurs à hydrogène (véhicules légers) est déjà en place dans le port Edouard Herriot.

Les contraintes du transport fluvial, question d'organisation
• Contrainte géographique : Certes une péniche se déplace plus lentement qu'un camion et est contrainte de décharger dans un port.
La contrainte géographique est donc réelle et avec elle le problème des fameux "derniers kilomètres". Cette contrainte est en passe d'être en partie résolue avec l'intermodalité (relier les terminaux portuaires par des voies ferrées et des unités de transport électrique pour l'approvisionnement des villes). Cette intermodalité existe déjà dans les grands ports fluviaux.  Ainsi les villes de  Paris, Lyon, Strasbourg et Lille ont été sélectionnées pour participer au projet de recherche ANR- FLUIDE qui a pour objectif d'organiser l'intermodalité des terminaux des villes arrosées par un fleuve navigable.

• L'autre contrainte est la lenteur : une péniche doit respecter la vitesse maximale de 12 à 20 Km/H  selon les types de voies d'eau utilisés. Mais là aussi, tout est une question de type d'utilisation et d'organisation. Ne comptez pas sur une péniche pour vous livrer votre repas en quelques heures ! Ce type de transport est réservé au frêt encombrant, lourd et non périssable (matériaux, céréales...) et dont la commande prévoit une livraison sur une semaine environ (selon la distance à parcourir).

Cependant, le coût à la tonne transportée étant 4 fois moins élevé que le camion, les logisticiens adeptes du "juste à temps" savent adapter leur planning au temps de transport.


Et la faune des fleuves alors?
Les grands axes fluviaux étant devenus des autoroutes, les hélices de propulsion ne sont pas sans impact sur la faune. Pollution mécanique donc (brassage de l'eau) et sonore pour les poissons, oiseaux et petits mammifères des berges.
À noter que la pollution sonore est peu perceptible par les humains.

En conclusion
Tant qu'il y aura des transports de marchandises, il y aura un impact sur notre environnement. L'idée étant que cet impact soit le plus faible possible. En ce sens, la voie d'eau semble promise à un bel avenir. Encore faut-il la faire connaitre!!


Les sources et bonnes adresses:
VNF: gestionnaire du domaine public fluvial
Eau France: service public d'information sur l'eau
Agir pour le Fluvial : Collectif créé à l’initiative de la Chambre Nationale de la Batellerie Artisanale (CNBA) et de 35 autres associations et syndicats. Objectif : rassembler tous les acteurs de la filière pour plaider la cause du transport fluvial auprès des pouvoirs publics.


 
 
 

samedi 7 mars 2020

Les péniches logement de Lyon, un véritable patrimoine vivant

Il y a  aujourd'hui environ100 péniches-logement amarrées sur la Saône et le Rhône à Lyon.
Un type de logement alternatif, certes, mais aussi un patrimoine vivant. En effet, les anciennes péniches de transport vouées au déchirage ont été sauvegardées par les acheteurs pour transformation en logement.

Un peu d'histoire
D'abord en bois, elles furent tirées par les hommes (les mariniers et surtout leur femme!), à 1 Km/h  à la "bricole"*. Ensuite halées par les boeufs ou des chevaux sur les chemins de halage. 
Puis vinrent les péniches en acier tirées ou poussées mécaniquement par la vapeur et le moteur diesel. 
C'est à cette période que sont nées les péniches Freycinet** (38,50m X 5,05), aux normes d'entrées dans les écluses des canaux français. 
Les péniches sont des moyens de transport efficaces et beaucoup moins polluants que les camions. Les moteurs à hydrogènes sont en expérimentation pour remplacer les moteurs diesel, ce qui les rendra vraiment écologiques!
Mais voilà, dans ces améliorations successives, que deviennent les anciens bateaux?
Souvent ils vont au déchirage, c'est à dire qu'ils sont découpés en morceaux pour récupérer la matière. 
péniche déchirée

Les péniches anciennes, un patrimoine vivant car habité!
Les bateaux du Collectif les Péniches de Lyon ont été construits majoritairement dans les années 1930. En cela, ils constituent un patrimoine, les modifications réalisées pour les transformer en logement n'enlevant rien à leur structure de base. La conservation et l'entretien de la motorisation est plus délicate, dans la mesure où elles se déplacent rarement.
Norme oblige, elles ont toutes cependant un permis de bateau (renouvelable tous les 10 ans par expert agréé et attribution par la DDT). Il s'agit du permis "communautaire" pour les péniches navigantes et permis "d'établissement flottant non motorisé", pour celles qui ne peuvent se déplacer par leurs propres moyens.

Pour mettre en lumière ce patrimoine, le Collectif a rassemblé les informations sur chacun des bateaux habités et créé des "fiches-bateaux" homogènes, qui seront à terme placées devant chaque bateau, à titre d'information et de mémoire.

Nous vous en présentons quelques unes en avant première.




 



* bricole: harnais utilisé pour tirer un bateau par une traction humain ou animale 
** gabarit Freycinet: la norme Freycinet (du nom du  ministre des Travaux publics (1877–1879) Charles de Freycinet) portait la dimension des sas d'écluse à 39 m de long pour 5,20 m de large, afin qu'elles soient franchissables par des péniches de 300 t ou 350t avec 1,80/2,20 m de tirant d'eau. En conséquence, les bateaux au gabarit Freycinet ne doivent pas dépasser 38,5 m sur 5,05 m. On parle ainsi de bateaux ou de péniches Freycinet. Le gabarit Freycinet correspond maintenant au gabarit européen de classe 1. En 2001, en France, 5 800 km de voies fluviales s'y conforment, et 23 % du trafic fluvial y transite. Les péniches dites "à grand gabarit" sont aujourd'hui typiquement de 2500 tonnes.(source Wikipedia)