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samedi 16 décembre 2006

ENCORE DES TALENTS SUR LE RHONE!


hé oui, c'est Béatrice du Bregel (encore une femme...) qui fait remarquer qu'elle aussi fait des choses bien!
elle est illustratrice et coloriste. Voici une de ses oeuvres. merci Béatrice

son mail: duinat.beatrice@neuf.fr

vendredi 15 décembre 2006

LES HABITANTS DES PENICHES ONT DU TALENT!


Peut être ne le savez-vous pas mais nous avons, parmi les habitants du fleuve, un écrivain talentueux! c'est Fabienne SWIATLY qui vient de publier "gagner sa vie" aux éditions "la Fosse aux Ours" .
C'est plein de sensibilité et fort bien écrit. Merci Fabienne!
Courrez vite le chercher à la FNAC (12,35E)

mercredi 6 décembre 2006

Acheter une péniche pour habiter sur l’eau

1- Pour habiter une péniche, encore faut-il en avoir une !!
Pour trouver de l’info, d’abord les sites web :
http://www.adhf-f.org/ (le site officiel de la fédération des habitants de péniches)
http://perso.orange.fr/aluve/home.html - c'est le site des péniches de la Saône
http://www.seineplus.com/fr/index.cfm
http://www.pnich.com/
http://www.aquaforum.org/index1.html
http://members.aol.com/domifluvia/0andex.htm
http://www.fluvialnet.com/
et puis, toujours sur le web, tapez « achat peniche logement » et vous avez des annonces de particuliers.
Vous pouvez aussi acheter le magazine Fluvial
Et puis encore baladez-vous sur les berges et frappez à la porte des péniches qui sont là car selon l’adage « machin qui connaît machin qui connaît machin …qui vend une péniche », des fois, on trouve !!

2- Pour habiter une péniche, encore faut-il avoir un emplacement !! 

Oubliez que vous puissiez arriver avec votre bateau et d'espérer avoir un emplacement! À Lyon, c'est IMPOSSIBLE!
Parce que sur Lyon (Saône et Rhône) il n'y a plus de nouveaux emplacements, à moins d’acheter une péniche qui a déjà son emplacement donc sa COT (Convention d'Occupation Temporaire du Domaine Public Fluvial). Ce n'est normalement pas possible juridiquement car les emplacements sont attribués au propriétaire -et pas au bateau - mais VNF peut attribuer des dérogations si le bateau est aux normes.

Donc tournez-vous vers le nord ou le sud (le nord de Lyon : Fontaine ; Couzon ; et plus haut en allant vers Villefranche, c’est plus sympa) et encore une fois, baladez-vous sur les berges et frappez quand vous voyez une péniche logement. Car seuls, les habitants du coin pourront vous informer clairement sur les possibilités d’amarrage et les difficultés rencontrées et encore sur « à qui s’adresser » .
Sur la Sône et le Rhône, c'est VNF le concédant. C'est donc VNF qui attribue les emplacements et récolte les COT (entre 4 000€ et 5 600 € selon les emplacements pour un Freycinet)

3- Que faire quand vous avez trouvé tout ça ?
Les bonnes questions à poser avant de sortir le carnet de chèques…
• d’abord demandez l’expertise du fond et bordailles. Elle doit dater de moins de 10 ans et avoir été avalisée par un expert agréé. Attention aux expertises qui prévoient des restrictions pour travaux : ils devront être faits et des fois, ça douille ! (pour info : refaire totalement un fond en double fond, ça coûte 40 000 € ).
• demandez si elle a le permis de navigation (qui s’appelle à présent certificat de bateau) : c’est preuve qu’elle est conforme. Si elle ne l’a pas, ce n’est pas le drame, mais alors, il faudra tout vérifier (voir liste des obligations sur site http://www.aquaforum.org/index1.html)
• demandez l’année de construction et surtout ce qu’elle transportait : une péniche de 1929 peut être en excellent état si elle n’a pas transporté de produits chimiques par exemple
• exigez le livret de bord listant les réparations : c’est l’histoire de la péniche et la preuve qu’elle a été bien entretenue
• vérifiez (ou faites vérifier par un marinier) que le moteur est en état de marche et qu’il a une puissance suffisante (au moins 150 CV, sinon, si il y a un peu de courant, ça ne passe pas !). Mais vous pouvez aussi prendre l’option de ne pas être motorisé. Sur Lyon, c’est maintenant autorisé (permis de bateau non navigant dit "établissement flottant").
• demandez si elle est lestée. Le lest n’est pas obligatoire et il faut éviter le bon vieux béton à même le fond (c’est à présent interdit et à juste titre). Si vous ne lestez pas, attendez-vous à bouger un peu quand il y a du vent ou au passage de bateaux. Et pendant que vous y êtes, demandez combien elle cale (à l’avant et à l’arrière) ce qui vous évitera de choisir un emplacement trop peu profond ! Toujours si elle n’est pas lestée quand vous la visitez, soulevez les planches pour voir le fond : il doit être sec et graisseux. Si vous ne voulez pas regarder partout concentrez-vous au moins sur l’arrière de la cale (comme une péniche penche vers l’arrière à cause du poids du moteur, si il y a de l’eau, elle se retrouvera là). Vérifiez la même chose dans la chambre du mousse (à l’avant) car elle est isolée de la cale par une cloison étanche et quand un bateau a "touché", c’est en général à l’avant.
• contrôlez que la cloison étanche, qui sépare la chambre du mousse de la cale, n’a pas été supprimée ou même percée pour faire une porte. C’est illégal. Si cela est le cas, vous en serez pour faire poser une porte étanche (c’est cher ouh là là !)
• regardez tout autour si la coque a des bosses, preuve qu’elle a "touché" et que là, c’est plus fragile, surtout au niveau des rivets - si c’est une péniche rivetée, ce qui est mieux que soudée.
• regardez attentivement l’appartement du marinier. Là aussi, si il est bien entretenu, c’est preuve que les occupants étaient soigneux
• vérifiez la présence et le bon fonctionnement des guindeaux des ancres (ça peut servir une ancre et il vaut mieux qu’elle descende vite !)
• et puis, demandez (sournoisement) le contrat d’assurance (car c’est là que vous verrez pour combien de sous elle est assurée)


ET… BON COURAGE : VIVRE SUR UN BATEAU, ÇA SE MÉRITE!

mardi 5 décembre 2006

VIVRE SUR L'EAU

Aimer vivre sur l'eau.
Comme chaque matin, en me levant, j’ai consulté le fleuve. La brume dansait doucement à sa surface et quelques cygnes désoeuvrés venaient quémander un bout de pain. Sur le pont Morand, les lyonnais partaient au travail.


Etre bien sur l'eau et dans la ville.
Les péniches sont sagement alignées le long des quais. Pour les enfants, «je rentre à la péniche» a remplacé «je rentre à la maison». Un petit signe au bateau voisin, et la passerelle franchie,on savoure le bonheur d’un chez soi bien douillet
Jouer avec le fleuve.
Peindre des galets ramassés sur la rive, chatouiller les écrevisses qui se cachent sous les pierres, apprendre la vie du sandre avec le pêcheur qui aime à partager sa passion, patauger dans le sable de la dernière crue et fêter la Saint Nicolas avec les mariniers...




Aimer à le voir changer.
Le Rhône est tout gris? il va pleuvoir!
D’un vert profond, le froid arrive.
Boueux ? c’est l’automne, les plaines de l’Ain sont inondées. Vent du Sud, et c’est la fête des petites vagues. Et puis il se met à monter,monter...



Respecter les colères du fleuve.
Quand il devient noir et que ses eaux furieuses partent à l’assaut des quais. Et négocier avec lui, vérifier les amarres, savoir écouter la vibration du cable avant qu’il ne cède... puis chausser les cuissardes pour débarquer sur les bas ports noyés.

Observer végétaux et animaux.
Apercevoir, les soirs de hautes eaux, le castor glisser sous les branches de saules, surprendre le brochet qui affole le menu fretin, nourrir les cygnes et cueillir d’un coup d’ongle l’ iris d’eau, jaune d’or dont la tige frêle craque d’un bruit mouillé .


C'est tout ça vivre sur l'eau ! 
non non non vivre sur un bateau, ce n'est PAS comme un appartement!!